Strasbourg, mon amour
Publié le 13 Mars 2014
Strasbourg, 13 mars. Le thermomètre affiche fièrement vingt degrés, normal. T-shirt, lunettes noires et coups de soleil. On a beau être en milieu de semaine, les terrasses sont blindées du matin au soir, tout comme les parcs et les berges des canaux, où les jeunes viennent siroter des bières en grattant leurs guitares. Et dire que je passe mon temps à critiquer la météo alsacienne.
Pas ingrate, ma ville. Comme si pour ma dernière semaine ici elle voulait me faire plaisir, me souhaiter bon voyage. Retourne une dernière fois bouquiner sous un arbre à l’Orangerie. Retourne une dernière fois apprécier les pistes cyclables. Retourne une dernière fois admirer comme je suis belle. Vas-y, profite, ça te donnera envie de revenir…
Evidemment, une invitation de la sorte, ça ne se refuse pas. Alors j’ai pris mon sac à dos et mon appareil photo, et je suis allé tâter le pavé strasbourgeois. Mode touriste activé, je me suis retapé le centre ville dans tous les sens, de la Petite France à la place du Marché Gayot, de Kleber au jardin botanique… Trop de bons souvenirs me reviennent, j'en deviendrais presque nostalgique à l'avance, dis donc. En prime, je me suis même fait un petit kiffe maison : pour la première fois de ma vie, je suis monté sur la plateforme de la cathédrale ! Bonjour le cliché, mais la vue panoramique, c’est cadeau.
Maintenant, gamin, va voir ailleurs si j’y suis, tu me raconteras à ton retour…
PS : si tu t’inquiètes de savoir où en est mon visa russe, sache que c’est en bonne voie, même si je m’y suis pris comme un manche. J’ai eu beau répéter pendant six mois que « je le ferais le 10 mars en rentrant à Strasbourg », je n’avais rien préparé du tout lorsque le 10 mars est arrivé ! Branle-bas de combat au dernier moment, gros stress au guichet numéro cinq, mais il semblerait que ce soit passé. Au plus tard le 20 mars, je suis parti. Direction Moscou, en stop.